Il y a… un certain temps…, on adoptait un être privé de famille, généralement un enfant. Ou encore un chien ou un chat abandonné. Bof, pas beaucoup de choix aux siècles derniers, l’adoption ne s’était pas encore ouverte à la concurrence. Je crois avoir vu pour la première fois dans les années 2000 la proposition « adopte une vache » sur une boîte de camembert. Depuis, l’offre d’adoptions explose ! Nous pouvons adopter un arbre, une vigne, une tortue, une chauve-souris, un corbeau, un mec… Tentant, n’est-ce pas ? Tout ceci est quand même moins encombrant qu’un enfant ou un chien à demeure… Et puis ça flatte nos instincts protecteurs, on sauve une vie, c’est une bonne action. Justement… lorsque ces derniers mois j’ai vu successivement un commerce de mobilier suggérant d’adopter un bureau et une librairie en difficulté offrant d’adopter une étagère… je me suis demandée si le mot « adopter » ne serait pas devenu aussi creux qu’une noix pourrie. Tiens, à propos, vous aimeriez peut-être adopter une noix ?